ADIMAS a surmonté le défi de la séparation grâce à une solution innovante, issue de ses travaux de R&D menés en 2018 et 2019, et se positionne aujourd’hui comme le pionnier du recyclage complet des cartes à puce.
L’objectif d’ADIMAS est d’assurer une bonne récupération du PVC des cartes à puce, avec une séparation optimisée des métaux, afin d’avoisiner 100% des matières valorisées.
Mais les efforts d’ADIMAS ne suffisent pas. En effet, la collecte des cartes échues piétine encore à ce jour, car la prise de conscience et le concours actif de toutes les parties prenantes doivent être réunis, ce qui n’est pas encore le cas. Nous attendons la contribution des autres personnes physiques et morales concernées : fabricant, distributeur, utilisateur final.
Pourquoi le PVC recyclé des cartes à puce est important ?
Le corps plastique de la carte à puce représente environ 97-98% de son poids. Il peut être composé de plusieurs plastiques, mais c’est majoritairement le PVC qui est employé.
Le PVC est le 3e plastique le plus consommé au monde, après le PE et le PP.
Ses avantages sont multiples : il est particulièrement flexible, malléable, peu conducteur, possède de bonnes propriétés d’isolation, résiste naturellement au feu, il est étanche (préservant les gaz et les liquides) et hygiénique (en empêchant la prolifération de bactéries).
Le PVC recyclé des cartes à puce est de nouveau recyclable de multiples fois sans perte significative de ses propriétés intrinsèques.
Encourager le recyclage et y participer contribue également à diminuer les émissions de CO2.
Le recyclage du PVC doit être intégré dans le cycle de vie de la carte. Pas seulement parce que la neutralité climatique exige la mise en œuvre de dispositions en urgence, pas seulement parce que le cadre réglementaire y contraint le distributeur et les détenteurs, mais aussi parce que la production de PVC vierge est déficitaire, en Europe et en France
CHIFFRES A L’APPUI
La pétrochimie en France est vieillissante et certains sites de production sont en état d’obsolescence. Les pétrochimistes se tournent vers le recyclage chimique, qui permet d’obtenir du plastique de haute qualité. Toutefois, le prix des plastiques issus de cette technologie est 2 à 3 fois plus élevé que celui du plastique vierge issu du pétrole. (1)
L’explosion des coûts énergétiques en Europe alourdie encore plus la facture.
Dans cette situation, les plasturgistes importent du PVC vierge, particulièrement lorsque les donneurs d’ordre exigent une haute qualité de PVC. Mais lorsque cela leur est possible, les plasturgistes préfèrent utiliser les matières recyclées. Le PVC recyclé des cartes à puce compte. Le PVC représentait 54,1% des déchets de plastique recyclés en Europe en 2023 (2), avec 94% d’émissions de CO2 évitées.
La production de PVC vierge
- Dans le monde en 2021 : on atteint 59,14 millions de tonnes.
- Seulement en Chine en 2021 : 25-26 millions de tonnes.
Cette performance de la Chine lui donne la place de premier producteur mondial.
En 2023, la France a produit 984 328 tonnes de PVC et en a importé 150 797 tonnes, en provenance : d’Allemagne 32%, de Belgique 22%, d’Espagne 15%, des États-Unis 12% et des Pays Bas 9% (4).
La production de PVC-R recyclé
- En Europe avec la Norvège, le Royaume Uni et la Suisse en 2021 : 810 775t
- En France en 2020 : 99 604 tonnes, soit 13% de la contribution européenne (4).
Tout ce PVC recyclé implique des émissions de CO2 évitées. À ce jour, encore trop peu provient du PVC recyclé des cartes à puce.
Le PVC est commercialisé sous deux formes : les granulats et la poudre.
Performance climatique du PVC recyclé des cartes à puce, par ADIMAS & ses Partenaires
Dans notre démonstration ci-dessous, nous allons utiliser les sigles suivants pour la désignation des matières vierge et recyclée de PVC :
PVC-MPV = PVC vierge issue du pétrole (Matière Première Vierge),
PVC-R = PVC recyclé des cartes à puce.
Base des calculs : facteurs d’émission en gCO2eq
Pour effectuer une démonstration chiffrée du potentiel d’émissions de CO2 évitées grâce à la production de PVC recyclé issu des cartes à puce, nous retenons le facteur d’émission pour la production du PVC vierge (PVC-MPV) donné par l’ADEME (3). Ce facteur est donné sous une réserve d’incertitude de 20% :
PVC-MPV : 2820 g de CO2eq – production primaire de 1kg de PVC 100 % vierge.
Le facteur d’émission pour le PVC recyclé des cartes à puce est un bilan additionnel des bilans respectifs de ADIMAS et de ses partenaires. Il s’élève à :
PVC-R : 168 g de CO2eq – Production secondaire d’1kg de R-PVC. Le périmètre du bilan comprend :
- Séparation des matières plastique/métaux dans la carte à puce, tri et broyage des matières séparées,
- Stockage, transport vers le site de régénération partenaire avec granulation-compoundage.
Bases de calcul du poids de PVC, pour démontrer l’utilité du PVC recyclé des cartes à puce
Nous retenons pour la démonstration le nombre de cartes de paiement en circulation en FRANCE métropolitaine en 2020, les chiffres de la Banque de France (3).
En 2020, le nombre de cartes de paiement en circulation s’élevait à 94,6 millions, dont :
- 89 millions de cartes de type « interbancaire » (CB, MasterCard,Visa, etc.) ;
- 5,6 millions de cartes de type « privatif » (American Express, Oney Bank,Crédit agricole Consumer Finance (Finaref et Sofinco), Cofidis,Franfinance, JCB et UnionPay).
> 94 600 000 cartes, soit potentiellement plus de 1,73 carte / personne (*)
(*) population âgée > 15ans en France en 2020 : (65 284 000 – 17%) = 54 839 000
Notons que ces chiffres concernent les seules cartes de paiement telles que définies plus haut. En réalité, nous avons bien plus de cartes à puce dans nos portefeuilles, émises par d’autres enseignes, notamment :
- Carte de transport, type Navigo
- Carte cadeaux
- Carte titre restaurant, type Edenred
- Carte carburant, type TotalEnergie
- Cartes de différentes autres enseignes… de fidélité, d’abonnement
Nous pouvons très raisonnablement retenir pour nos calculs à minima 2 cartes par personne adulte, potentiellement en circulation en France annuellement, soit environ : 112 000 000 cartes
D’autant plus que si la durée de vie de la majorité des cartes est de 3 ans, certaines sont valables 1 an seulement : leur renouvellement intervient plus fréquemment.
Ces 112 000 000 cartes correspondent à 582 tonnes, dont le contenu en PVC représente un potentiel d’environ 568 tonnes de PVC valorisé par ADIMAS.
Émissions de CO2 évitées grâce au PVC recyclé des cartes à puce :
Une performance significative est atteinte : les émissions de CO2 du PVC recyclé des cartes à puce sont diminuées de 94 % par rapport au PVC vierge.
Conclusion
Le PVC est un matériau polyvalent et sa demande est grandissante en Europe et en France, où elle excède la production.
Les plasturgistes sont contraints d’importer du PVC, ce qui instaure une dépendance de notre industrie vis-à-vis des autres pays.
Compte tenu de la conjoncture de pénurie des matières plastiques, des prix des matières et de l’énergie qui s’envolent, les plasturgistes, en France et ailleurs en Europe, privilégient les matières plastiques recyclées lorsque cela leur est possible. Dans cette situation chaque nouvelle source de PVC local compte.
Le PVC recyclé des cartes à puce constitue un nouvel approvisionnement.
La solution innovante et opérationnelle d’ADIMAS, de recyclage de la quasi-totalité des matières dans les cartes à puce, est une opportunité environnementale et économique.
Cette solution, basée sur des techniques mécaniques et bas carbone, est performante, avec 94 % d’émissions de CO2 évitées par rapport au PVC vierge.
Les efforts individuels et collectifs de toutes les parties prenantes du cycle de vie de la carte à puce doivent maintenant se mettre en place : fabricants, distributeurs, clients finaux et éventuellement Éco-organisme associés, afin de réussir une collecte efficace des cartes en fin de vie.