« Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger ».  

 Narada

« Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger ».  Narada

Notre Blog

Le recyclage dans l’industrie du circuit imprimé, en France 

Le recyclage dans l’industrie du circuit imprimé, en France 
Le secteur français des circuits imprimés de pointe dispose de tous les avantages pour s’inscrire dans l’écologie industrielle de proximité.

Délocalisation et réindustrialisation du secteur français des circuits imprimés 

Ces dernières décennies des évolutions rapides du paysage industriel français et mondial se sont faites en fonction des conditions économiques, par soucis de compétitivité.

Dans cet article nous tentons de présenter une histoire récente des circuits imprimés (aussi dits PCB), montrer les résultats des stratégies et l’état actuelle de l’industrie, à partir de données disponibles publiquement.

ADIMAS | Circuit imprimé français de pointe

Délocalisation rapide de la production française

En 2000, le chiffre d’affaires de la filière des circuits imprimés en France était d’environ 750 millions d’euros (1). Un plus grand nombre d’acteurs était actif et les types de circuits imprimés produits étaient plus variés.

L’industrie du circuit imprimé s’est fortement mondialisée depuis le début du siècle. Les entreprises françaises productrices de circuits imprimés pour le grand public ont été délocalisées, principalement en Asie.

En effet, les industries asiatiques proposaient de plus faibles coûts de production, se traduisant en prix plus concurrentiels.

Entre 2000 et 2020, toute l’industrie française a diminué d’environ un million d’emplois. Pour celle du circuit imprimé, 85% des ateliers et du chiffre d’affaires du secteur ont quitté le territoire (1).

La chute fut très marquée entre 2000 et 2010. L’approvisionnement de tous les composants électroniques est devenu dépendant des importations.

ADIMAS | Container chinois approvisionnant le secteur du circuit imprimé français

La fabrication mondiale de PCB est dominée par la Chine

L’Asie est devenue le centre du marché des circuits imprimés. En 2019, L’Asie représentait 93% du chiffre d’affaires mondial de la fabrication de PCB. L’Europe ne représentait que 3% de la fabrication mondiale, et la France seulement 8,5% de la fabrication européenne (1).

Le Japon était le plus grand producteur mondial avant d’être dépassé en 2006 (2). Il a depuis dû se concentrer sur la conception et la fabrication de circuits destinés aux secteurs des mobiles, des disques dures et du système embarqué. Il a été dépassé comme il a pu l’être quand son statut de leader des circuits analogiques a été mis à mal par la montée du numérique.

La Chine est aujourd’hui de loin le plus grand producteur mondial de circuits imprimés, avec à elle seule 56% du chiffre d’affaires mondial de 2019.

ADIMAS | Production mondiale de circuits imprimés en 2019

Elle s’est imposée grâce à de multiples avantages :

La taille du pays et de son économie ont permis aux entreprises d’être nombreuses à se développer.

La filière y est plus fortement intégrée, avec la possibilité de se fournir sur le même territoire en presque chaque matériau et en composants électroniques de base.

La main d’œuvre chinoise est historiquement moins chère, bien que son prix soit maintenant à la hausse.

Sans parler du fait que l’industrie y bénéficie de politiques de soutien du gouvernement.

ADIMAS | Main d'oeuvre chinoise moins chère pour vérifier un circuit imprimé

Les crises d’approvisionnements en composants électroniques soulignent des erreurs stratégiques

En 2020, la crise sanitaire a paralysé l’économie mondiale en bloquant les usines et les transports, notamment le système de transit maritime.

Le secteur électronique a particulièrement été touché par la pénurie de semi-conducteurs, ce qui a poussé à une inspection de son système d’approvisionnement.

Ces composants électroniques sont indispensables, mais environ les trois-quarts proviennent d’Asie. Le confinement a été particulièrement stricte et prolongé en Chine, ce qui a aussi impacté le reste du monde.

En Europe, de nombreuses industries ont vu leurs travaux cesser par manque d’approvisionnement. La dépendance d’acteurs économiques clés aux importations était déjà connue, mais les risques que cette situation du marché implique, ainsi que la grave perte de souveraineté industrielle ont été mis au premier plan.

Le secteur du circuit imprimé français a en conséquence été impacté par un ensemble de ses principaux partenaires qui cessent presque tout achat : l’aéronautique a vu son activité fortement diminuer.

La France fait partie des pays qui se sont mis en situation de dépendance faute des stratégies menées pour des raisons économiques à vision courte.

ADIMAS | Circuit imprimé français habillé

La volonté de réindustrialisation

Ce qu’il reste de la filière française des circuits imprimés est principalement la conception et fabrication de circuits imprimés haute-gamme, à forte valeur ajoutée, aux exigences techniques élevées et à forte importance stratégique.

La production française de circuits imprimés stagne depuis plusieurs années et les entreprises restantes risquent de ne plus pouvoir maintenir leur activité sans renouveau, la crise sanitaire empirant encore la situation.

De plus, la filière des PCB est constituée de plusieurs acteurs indépendants et de sous-traitants pour chaque étape de la chaine de valeur. Sa structure est donc complexe.

Face à ces constats, le gouvernement annonce en 2020 un plan de relance de 100 milliards d’euros, dont les objectifs annoncés sont de redresser l’économie française, réindustrialiser le pays et accélérer les transformations écologiques, industrielles et sociales (3).

Ce plan suit une mouvance européenne qui s’est précisée à la suite de la crise sanitaire, notamment par le plan NextGenerationEU (4). L’objectif est « une Europe plus verte, plus numérique et plus résiliente ».

Le secteur du circuit imprimé est l’un des nombreux secteurs concernés, notamment pour son importance dans la souveraineté technologique du pays.

ADIMAS | Avion de chasse rafale équipé de ciruits imprimés français

Redévelopper le secteur des PCB en France

Les conditions pour réussir la réindustrialisation

Réussir la réindustrialisation implique de lutter contre les prix imbattables des concurrents asiatiques, malgré une hausse globale du coût des matières premières.

En surface, on réalise déjà qu’elle ne pourra pas se faire sur des circuits de même catégorie, car certaines conditions économiques sont insurmontables.

Les circuits imprimés français doivent donc continuer à se distinguer par leur qualité, en maintenant un niveau supérieur de compétence et de technologie.

Aussi, de nouveaux marchés doivent être conquis. Pour cela, une volonté des donneurs d’ordre et de l’État doit appuyer les efforts de la filière.

ADIMAS | Réindustrialisation nécessaire du circuit imprimé français

La stratégie des acteurs de l’électronique

ACSIEL Alliance électroniques est un syndicat regroupant les acteurs français de l’électronique. Dans son livre blanc publié en juillet 2021, un plan d’alimentation en investissements est présenté pour redévelopper la filière sur la décennie à venir, en trois grandes périodes.

Tout d’abord, il est urgent de stabiliser les entreprises, en rétablissant l’activité pré-2020. Le chiffre d’affaires était alors de 150 millions d’euros pour la filière des circuits imprimés.

Puis il s’agit de mettre en pleine exploitation les sites de production existant, en encourageant les donneurs d’ordre à faire affaire en France démarrant des lignes de fabrication PCB dédiées aux secteurs innovants : électronique de puissance, encapsulation de puces SiC ou GaN. La cible annoncée est de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2027, nécessitant 20 millions en investissements extérieurs.

Cette stratégie se conclut par la construction d’une nouvelle usine dédiée aux circuits imprimés de dernière technologie, dont la conception, la fabrication et les applications seront arrivé à maturité en 2032. Le chiffre d’affaires total de la filière en France atteindrait alors les 300 millions d’euros. L’usine nécessiterait elle-même jusqu’à 100 millions d’euros d’investissement, ainsi que le concours des acteurs privés et publics.

Appuyer l’importance stratégique du secteur français du circuit imprimé

Le secteur français du circuit imprimé dispose de compétences qui lui permettent de concevoir et produire des circuits électriques sur-mesure, répondant aux hautes exigences techniques et de sécurité de ses donneurs d’ordre.

Les secteurs aéronautique, aérospatial et de la défense, ainsi que de la robotique, de la santé, de l’automobile, du ferroviaire, ont besoin de partenaires de proximité, expérimentés, disposés à un suivi proche.

ADIMAS | Zoom sur les contacts d'un circuit imprimé français

Les avantages compétitifs des acteurs du circuit imprimé français sont la rapidité de leurs délais de fabrication, la rigueur de leurs contrôles qualité et leur capacité à travailler sur des pièces complexes en petites séries.

Maintenir ces compétences et ces capacités de production est capital pour permettre à la France de disposer de solutions souveraines à la fabrication de composants dédiés, par exemple, aux appareils médicaux ou militaires, tout en protégeant le secret industriel de sa technologie.

Le rôle des fabricants des circuits imprimés est donc stratégique, au-delà d’être un acteur économique.

C’est aussi un secteur dans lequel les investissements doivent être très important pour développer les activités, car les équipements, appareil ou machine sont très couteux. L’appui de l’État est d’autant plus décisif pour en permettre le développement (5).

Des actions avaient déjà été menées avant le plan de relance et le plan France 2030, ces derniers en affirment les ambitions.

Recyclage, circuit imprimé : le secteur français est propice à l’écologie industrielle

Ses caractéristiques propres permettent aux entreprises d’efficacement adopter des démarches écologiques positives.

ADIMAS | Circuits imprimé français prêt au recyclage

La teneur des déchets de production en matériaux précieux et stratégiques assure un recyclage rentable

Pour correspondre à des exigences plus fortes, les produits de pointes sont pourvus de contacts contenant davantage de matériau recyclable.

Ils suivent aussi un contrôle qualité stricte, par exemple avec des mesures précises faites au laser. Il est donc important de prévoir la valorisation des rebuts.

Du métal est contenu dans les composants électriques : cuivre, or, nickel, etc. Que ce soient les rebuts solides ou les déchets liquides issus du traitement de surface, une forte valeur peut en être extraite.

Le recyclage de tous circuits électriques a aussi pour fonction d’éviter le gâchis de chaque matériau précieux et stratégique et dégage des impacts environnementaux moindres que leur extraction, sans en épuiser les ressources naturelles.

Les résines sont aussi un matériau constituant, mais dont la conception n’est pas faite en fonction de la recyclabilité. Il s’agit d’un levier d’amélioration dans le recyclage des circuits imprimés.

Une fabrication sur le territoire français permet un recyclage en circuit court et un approvisionnement local

La volonté d’augmenter la production sur le territoire implique d’avoir plus d’opportunité de travailler en symbiose avec les recycleurs français.

Si les donneurs d’ordre français ont un devoir de favoriser les fabricants français, alors ces derniers ont aussi le devoir de choisir des partenaires locaux et installer des relations pérennes et durables.

Ces relations privilégiées et de proximité entre acteurs est un composant essentiel de l’écologie industrielle.

Le recyclage des déchets de production participe aussi à l’approvisionnement d’or recyclé en France, ce qui y est le premier moyen de produire de l’or.

Le plan de relance érige l’écologie comme priorité

Le secteur des circuits imprimés est soutenu par le plan de relance du gouvernement. Ce dernier affirme la nécessité d’accorder les activités économiques avec les thématiques environnementales (6).

Les politiques écologies bénéficient d’ailleurs de la plus grande part des investissements prévus dans le Plan National de Relance et de Résilience 2021.

Le recyclage est un levier d’action évident en ce sens, d’autant plus qu’un recyclage local, en boucle courte et bien organisé, est un avantage compétitif. ADIMAS le propose.

Sources

Sources : Le recyclage dans l’industrie du circuit imprimé, en France 

L’accès aux sources est disponible sur demande.

Auteur

Pierre, avec quelques petites contributions d’Elisabeth

Partager

ADIMAS VOUS CHALLENGE !

Chaque distributeur de cartes à puce a à la fois une opportunité et une responsabilité majeures pour préserver notre environnement. En choisissant ADIMAS, vous optez pour un partenariat avec un acteur engagé, expert et innovant, vous guidant vers des solutions de recyclage éthiques et transparentes.

Catégories

La planète Terre entre les mains des hommes
Environnement, énergie, climat

Plongez dans les enjeux actuels et découvrez des solutions durables pour préserver la planète.

Valorisation des déchets Connectiques / électroniques
Valorisation des déchets Connectiques / électroniques

Donnez une seconde vie à vos équipements et contribuez à réduire l’empreinte écologique du numérique.

Recyclage des cartes à puce
Recyclage des cartes à puce

Explorez les innovations et pratiques responsables pour réutiliser et valoriser ces supports technologiques.

Galerie de videos
Galerie video

Découvrez nos sélections vidéo dédiées aux initiatives éco-responsables et aux innovations durables.

Articles récents

Articles de la même catégorie