« Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger ».  

 Narada

« Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger ».  Narada

Notre Blog

Santé au travail – bien assister une victime d’accident

ADIMAS | Article Santé au travail - bien assister une victime d'accident
La présence d’un Sauveteur Secouriste du Travail (SST) au sein de l’entreprise est très importante car il peut sauver des vies.

Un SST d’ADIMAS souhaite partager son rôle avec notre audience.

Le rôle du SST sur le lieu de travail

Le Sauveteur Secouriste du Travail (SST) a pour missions de porter les premiers secours à toute victime d’accident du travail (de tous types : blessures, malaise…), mais aussi de participer à la prévention des risques professionnels dans son entreprise.

Il doit pouvoir intervenir en moins de 3 minutes sur la zone où se situe la victime d’accident, avec une trousse de premiers secours, pour :

PROTÉGER, dans un ordre bien précis :

1. Se protéger :

Avant tout, sécurisez le lieu de l’accident et les tierces personnes sur les lieus.

Pourquoi ? Il faut éviter le suraccident et l’aggravation de la situation. Prenez toujours quelques secondes pour évaluer les risques (électricité, incendie, fumées nocives, éléments pouvant tomber…).

S’il est possible de sécuriser les lieus, il est primordial de le faire. Si ce n’est pas le cas il faut contacter les secours et établir un périmètre de sécurité, pour soi-même et les tierces personnes.

2. Prendre en charge la victime d’accident sur son lieu de travail :

Faites le point sur l’état de la victime d’accident (Nous détaillerons cette partie dans un prochaine article). Si elle est consciente, expliquez-lui vos faits et gestes, dans le but de la rassurer au maximum.

3. Contacter les secours :

Appelez un service d’urgence (voir plus bas) en détaillant les points importants, ou demandez à une tierce personne de confiance de le faire si des premiers gestes sont à effectuer. La rapidité de prise en charge de la victime d’accident peut tout changer, mais la précipitation n’est pas un allié.

ADIMAS | informations à transmettre aux secouristes

4. Effectuer les premiers gestes 

(Nous les détaillons plus loin)

Pour être rapide et efficace : la trousse de secours.

Pour vérifier le contenu d’une trousse de premiers secours, il est possible de la faire contrôler par la médecine du travail. Son contenu peut être adapté à l’activité exercée par la société.

Les essentiels communs à toute société :

  • Pansement compressif
  • Garrots à l’américaine ou de quoi faire un garrot (tissu de 1m50 (type cravate) plus de quoi faire levier type bâton ou stylo.)
  • Compresses
  • Désinfectant
  • Gants en plastique
  • Etc… cette liste n’est pas exhaustive

Si la trousse de secours contient :

  • Les antidouleurs
  • Les anti-inflammatoires
  • Les anti-rhumes
  • Les anti-maux de gorge
  • Les anti-toux
  • Les anti-gastroentérites

Ceux-là ne peuvent être « prescrits » ou même juste indiqués par le SST. La demande doit être faite par le salarié en question, pour éviter les risques d’allergie et les interactions pharmacodynamiques. 

Scénario pour représenter la situation :

ADIMAS | Cahier des soins bénins

Un cahier appelé « Cahier des soins bénins » doit être à disposition pour que chaque salarié puisse y noter son nom et sa signature dès lors qu’il prend l’un de ces médicaments (obligatoire à partir de 50 salariés)

Différents types d’accidents au travail

Plusieurs accidents peuvent survenir au travail. Le rôle du SST est de savoir réagir quand ils surviennent, de bien les identifier et d’agir dans le bon ordre selon la nature des accidents.

De manière générale, on peut classer les types d’accidents dans cet ordre de priorité : étouffement > hémorragie > inconscience

En effet, la priorité est au danger le plus à même de porter atteinte à la vie de la victime d’accident.

Le premier souci du SST doit rester d’éviter le suraccident.

Étouffement

Un SST (Sauveteur Secouriste du Travail) doit savoir reconnaître deux types d’obstructions. Il faut d’abord les identifier pour pouvoir agir.

  • L’obstruction partielle

Si la victime d’accident parvient à parler et/ou à tousser, c’est une obstruction partielle.

Dans cette situation, la capacité d’intervention d’un SST est très limitée.

Videz la bouche : si la possibilité se présente, retirez l’aliment ou l’objet puis faite assoir la personne et patientez.

Les efforts de toux peuvent éliminer les fragments alimentaires, ou l’objet gênant.

Attention à bien rester vigilant, près de la personne. L’obstruction partielle peut malheureusement se transformer en obstruction totale si l’aliment ou l’objet se fragmente mal ou ne se déplace pas correctement.

  • L’obstruction totale

En cas d’obstruction totale, la victime porte souvent ses mains à la gorge. On remarque une impossibilité de parler. Elle garde la bouche ouverte et on observe des efforts pour respirer sans que l’air ne rentre ni ne sorte (pas de bruit). Il y a une absence de toux et la victime peut devenir rouge, voire cyanosée.

Dans ce cas il faut appliquer les gestes d’urgence, comprenant la méthode de Heimlich (Attention, ces gestes concernent uniquement les victimes ADULTES).

  • 5 claques vigoureuses dans le dos entre les deux omoplates avec le plat de la main ouverte, pour simuler des mouvements de toux, créant ainsi un mouvement de surpression et donc d’expulsion.
ADIMAS | la méthode de Heimlich

On arrête si la désobstruction est obtenue : le corps étranger est expulsé, la victime peut alors de nouveau tousser et la respiration reprend.

Si les claques sont inefficaces, on applique la méthode de Heimlich :

  • 5 Compressions abdominales au creux de l’estomac, afin de créer un mouvement de surpression dans les voies aériennes et ainsi expulser le corps étranger.

On se place derrière la victime pour que notre corps serve d’appui, notre poing est serré et placé à mi-chemin entre le nombril et le sternum.

Prendre notre poing avec l’autre main et délivrer une poussée ferme vers l’intérieur et vers le haut en tirant fortement avec les deux bras.

ADIMAS | Compressions abdominales au creux de l’estomac

Si l’obstruction est toujours totale, on recommence :
5 claques en alternance avec 5 compressions d’Heimlich jusqu’à reprise de la respiration.

ADIMAS | 5 claques en alternance avec 5 compressions d’Heimlich

Si ces manœuvres sont inefficaces, il peut arriver que le patient perde connaissance avec arrêt respiratoire ou cardio-respiratoire.

Dans ce cas il faut passer à la RCP (Réanimation Cardio-Vasculaire), que nous vous détaillons plus bas.

Victime d’un choc électrique

Attention, plusieurs termes sont utilisés et souvent à tort :

L’électricité peut provoquer :

  • Une électrisation : passage d’un courant électrique dans un corps provoquant des blessures plus ou moins graves
  • Une électrocution : désigne uniquement les cas d’électrisation entraînant un décès.

Lors d’un accident avec l’électricité, la première étape obligatoire, comme dans chaque intervention d’un SST, est très importante : L’OBSERVATION

Il faut se mettre en sécurité et protéger les autres.

Le premier geste doit être de couper l’électricité si cela est possible.

Ensuite, il faut établir un périmètre de sécurité.

Il faut effectuer un contrôle des signes vitaux :

  • Victime d’accident consciente ou inconsciente
  • Respiration ou non.

Une électrisation peut provoquer deux brulures visibles : une à l’entrée et une à la sortie de l’électricité dans le corps. Il est important de chercher ces deux brûlures pour y passer de l’eau durant 10 à 20 minutes maximum, car plus longtemps pourrait provoquer une hypothermie.

Attention toutefois à ne pas utiliser d’eau à proximité des appareils électriques.

Des brulures internes peuvent également survenir. Dans des cas graves, des brulures internes indolores peuvent toucher certains organes et entraîner des complications plus tard, par exemple si elles touchent les reins.

Victime exposée à des produits chimiques

Une fois l’observation de l’accident et les gestes de protection effectués (on se protège ainsi que les autres), il faut prendre en compte le ou les produits en cause. Certains produits chimiques peuvent et doivent être rincés immédiatement à grande eau, la victime d’accident peut alors être placé dans une douche ou arrosée. Dans le cas d’un produit chimique très concentré, veiller à laver suffisamment longtemps.

Attention à ce que l’eau ne coule pas sur des zones non exposées, au risque d’étendre la surface de contact du produit que l’on cherche à laver.

De plus, certains produits chimiques ne doivent pas rentrer en contact avec l’eau, c’est le cas par exemple pour (attention, cette liste n’est pas exhaustive.) :

  • Acide chlorosulfurique
  • Calcium
  • Césium
  • Chlorure (cyanurique, d’acétyle, hydrogène…)
  • Sulfure de baryum

Il est donc important pour un SST de connaître les produits avec lesquels les salariés sont amenés à être en contact, les transmissions aux secouristes seront très importantes.

Victime inconsciente avec respiration

Les causes peuvent être diverses : traumatisme crânien, hémorragie intracrânienne, apparition ou évolution d’une maladie neurologique, intoxication médicamenteuse, forte fièvre…

  • Comment contrôler la respiration ?

Il faut se placer au-dessus de la victime d’accident et mettre sa joue au niveau de la bouche pour sentir le souffle de sa respiration.

Dans le même temps, vérifiez si le ventre effectue les mouvements respiratoires. Si le visuel n’est pas évident, placez votre main sur le ventre de la victime pendant 10 secondes.

Attention : certains souffles audibles par la bouche de la victime d’accident peuvent être ce que l’on appel des GASP : ce sont en réalité des inspirations forcées, avec ouverture de la bouche et dilatation des ailes du nez. Ils se produisent en série lors de l’agonie, particulièrement en cas d’arrêt circulatoire. Si c’est le cas, la RCP (réanimation cardio-vasculaire) doit être effectuée.

  • Comment vérifier l’inconscience ?

Pour vérifier l’état de conscience, donnez des directives simples : « Ça va ? », « Ouvrez les yeux », « Serrez-moi la main », « Parlez-moi ». Si vous n’obtenez aucune réponse verbale ou motrice mais que la personne respire encore, alors elle est inconsciente.

  • Comment mettre une victime en PLS ?

Si la victime d’accident n’a subi aucun traumatisme, la Position Latéral de Sécurité (PLS) peut être utilisée.

Si la victime d’accident a subi ou même a pu subir un traumatisme, l’avis des secours est obligatoire pour placer la personne en PLS (afin d’éviter d’aggraver une éventuelle lésion du rachis).

ADIMAS | la Position Latéral de Sécurité (PLS)

Procédure :

Mettez la personne sur le dos et placez-vous sur un côté de la victime. Placez son bras de votre côté, de manière qu’il soit perpendiculaire à son corps. Placez sa main du bras opposé à vous sur son oreille, celle de votre côté.

Remontez la jambe du côté opposé au vôtre en plaçant votre main sous le genou. De cette manière, vous pourrez facilement la mettre sur le côté en la tirant vers vous. Il n’y a pas de côté privilégié : la gauche ou à droite conviennent !

Pensez bien à ouvrir la bouche de la victime pour lui permettre de respirer correctement. Si elle porte un masque de protection (période d’épidémie, profession particulière…), il faut toujours le retirer. Surveillez la respiration au niveau du ventre en attendant l’arrivée des secours.

Victime inconsciente qui ne respire plus

Comme nous l’avons vu juste au-dessus, vérifiez l’état de conscience et de la respiration de la victime d’accident professionel.

Attention aux GASP !

  • Comment réagir ?

Installez la victime d’accident sur le dos et commencer le plus rapidement possible la RCP.
L’utilisation d’un défibrillateur est conseillée s’il est à proximité ou si quelqu’un peut aller le chercher.

Dans ce cas, commencez immédiatement le massage cardiaque en attendant que la personne le ramène et l’installe sur la poitrine de la victime.

Remontez la jambe du côté opposé au vôtre en plaçant votre main sous le genou. De cette manière, vous pourrez facilement la mettre sur le côté en la tirant vers vous. Il n’y a pas de côté privilégié : la gauche ou à droite conviennent !

ADIMAS | Réanimation CardioPulmonaire (RCP) défibrillateur
  • Quels sont les techniques de RCP (réanimation cardio-vasculaire) ?

La Réanimation CardioPulmonaire (RCP) est plus communément appelée « Massage Cardiaque ».

– Pour un adulte :

30 compressions 2 insufflations => 30/2-30/2… jusqu’à l’arrivée des secours ou la reprise de respiration.

Les compressions doivent être assez fortes pour provoquer une déformation visible du thorax, Mais pas assez pour briser les côtes.

Les insufflations ou bouche-à-bouche sur les adultes ne sont pas obligatoires, même si elles restent utiles en cas de difficultés respiratoires.
Il est possible qu’un intervenant hésite à agir par crainte d’effectuer un bouche-à-bouche, dans ce cas il ne faut pas hésiter à effectuer seulement des compressions. Un bouche-à-bouche mal effectué risque d’être moins utile que les compressions. Éviter le bouche-à-bouche peut aussi permettre d’éviter une potentielle contagion.

S’en tenir aux compressions est donc déjà une aide importante.

– Pour un enfant/nourrisson :

5 insufflations 15 compressions 2 insufflations puis on reprend 15/2 – 15/2… jusqu’à l’arrivée des secours ou la reprise de respiration.

Hémorragie

  • Comment distinguer une hémorragie d’un saignement moins important

Une hémorragie est remarquable par une flaque de sang (hémorragie veineuse) et/ou un débit (jet) important de sang au niveau de la plaie (hémorragie artérielle). Un saignement important peut imbiber un mouchoir en quelques secondes seulement.

  • Comment réagir lors d’une hémorragie ?

Allongez la victime d’accident pour profiter du « phénomène de la bouteille d’eau » : le sang subit l’attraction terrestre, un corps allongé permet au cœur de fournir moins d’effort.

Il faut dans un premier temps effectuer une compression manuelle, en prenant soin de se protéger (Gant ou linge propre), et comprimer jusqu’à l’arrêt du saignement ou la mise en place d’un pansement compressif.

Demandez immédiatement à la victime d’accident de comprimer la zone qui saigne si elle en est capable, autrement faite le à sa place.

Le pansement compressif ne se pose qu’uniquement sur les membres, supérieurs et inférieurs.

Si vous n’arrivez pas à arrêter le saignement (plaie avec corps étranger, plaie sur fracture ouverte, plaie inaccessible du fait de la localisation ou position du patient …), et seulement à cette condition, effectuez un garrot entre le cœur et la plaie, avec un lien large suffisamment serré pour comprimer l’artère contre l’os.

Pour serrer un garrot, munissez-vous d’un lien solide et d’un objet en forme de barre. Faites deux tours autour du membre avec le lien puis faites un nœud. Placez la barre dessus et refaite un nœud pour la fixer, puis tournez la pour serrer le garrot.

Le garrot ne doit pas être desserré et l’heure de sa mise en place doit être notée rigoureusement et communiquée aux secours prenant en charge la victime d’accident.

Attention : un garrot placé plus de 3 heures peut entrainer une amputation, mais peut également sauver la vie.

ADIMAS | Le garrot Américain

Si un membre est détaché du corps, on essaie de récupérer le membre sectionné, que l’on va protéger dans un sac plastique propre avant de le placer au frais (ne jamais mettre la partie sectionnée directement en contact avec le froid ou de la glace -> risque de brûlure des chaires).

Auteur

Adrianne

Partager

ADIMAS VOUS CHALLENGE !

Chaque distributeur de cartes à puce a à la fois une opportunité et une responsabilité majeures pour préserver notre environnement. En choisissant ADIMAS, vous optez pour un partenariat avec un acteur engagé, expert et innovant, vous guidant vers des solutions de recyclage éthiques et transparentes.

Catégories

La planète Terre entre les mains des hommes
Environnement, énergie, climat

Plongez dans les enjeux actuels et découvrez des solutions durables pour préserver la planète.

Valorisation des déchets Connectiques / électroniques
Valorisation des déchets Connectiques / électroniques

Donnez une seconde vie à vos équipements et contribuez à réduire l’empreinte écologique du numérique.

Recyclage des cartes à puce
Recyclage des cartes à puce

Explorez les innovations et pratiques responsables pour réutiliser et valoriser ces supports technologiques.

Galerie de videos
Galerie video

Découvrez nos sélections vidéo dédiées aux initiatives éco-responsables et aux innovations durables.

Articles récents

Articles de la même catégorie