« Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger ».  

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Le potentiel minier français

ADIMAS | Article sur le potentiel minier français
Les besoins en métaux, essentiels à la modernité, ne cessent de croître et motivent à nouveau l'exploration du potentiel minier du sous-sol français.

Le sous-sol français, un potentiel minier à redécouvrir

La France a lors de son histoire accueillit de nombreuses mines. Le fer, le cuivre, l’or… représentaient un potentiel minier déjà exploité durant l’Antiquité. L’accès au charbon a participé à l’industrialisation et à un essor économique (bien qu’elle n’était pas auto-suffisante).

Pendant le XXe siècle, des mines d’or, de bauxite, de tungstène et même d’uranium (entre la fin de la seconde guerre mondiale et 2001) étaient exploitées en France métropolitaine.

On exploite encore des minerais non-métalliques (sel, bauxite, calcaires bitumineux, granulats et roches massives, étain-tantale-niobium). Des mines sont actives en Outre-mer, en Guyane (or) et en Nouvelle-Calédonie (nickel). Il existe actuellement 123 sites miniers exploités en France. (1).

La France produit aussi environ 1% de sa consommation de pétrole.

Le dernier inventaire du sous-sol français a été mené par le Bureau des Recherches Géologiques et Minière (BRGM) au cours des années 70. Le potentiel minier recherché à l’époque ne concernait pas les mêmes minerais qu’aujourd’hui.

On comptait alors 22 matériaux prioritaires, tandis que l’Union Européenne identifie 55 matériaux critiques. Le lithium et l’hydrogène sont de nouveaux exemples. De plus, les moyens techniques modernes facilitent les recherches.

Depuis février 2023, un budget d’aide de 73,4 millions d’euros a été délivré au BRGM et au CNRS, pour mener à bien un nouvel inventaire du sous-sol français sur sept ans, dans le but d’identifier le potentiel minier et de pouvoir le confier à des exploitants.

Recherches minières en France 

On compte plusieurs projets, allant de l’exploration menée par les pouvoir publiques ou des entreprises privées, ainsi que des projets proches de la phase de production. 

L’inventaire des ressources minérales, par le BRGM 

 Des recherches seront menées à partir de 2025 pour au moins 5 ans, dans 5 zones géographiques : les Vosges, le Massif-Central, Morvan Brévenne, les Pyrénées Cévennes et le sillon nord de la Guyane française (2). 

L’objectif est d’identifier le potentiel minier en cherchant les gisements de matériaux critiques jusqu’à 1km de profondeur, afin de réduire la dépendance française aux importations.

 Lorsque les recherches seront effectuées et analysées, des entreprises seront appelées à présenter leurs éventuels projets d’extraction.

 L’UE soutient l’exploitation du potentiel minier Français avec des projets d‘extraction de lithium 

ADIMAS | La mine de lithium de Rockwood (firme américaine) un potentiel minier qui pourrait être Français

En mars 2025, l’UE a sélectionnée 25 projets d’extraction minière en Europe, pour être financés par la Banque Européenne d’Investissement. Des projets français de recyclage de nickel, cobalt, manganèse et même de terres rares ont aussi été sélectionnés. 

On compte deux projets français, dédiés à l’extraction de lithium 

  • Dans l’Allier, le projet EMILI (3) est une mine de lithium, gérée par le groupe français Imerys. Il promet de fournir environ 30 000 tonnes de lithium par an, soit le nécessaire à 700 000 véhicules électriques (moyens) par an, ce qui correspond à l’objectif déclaré du plan France 2030. L’entrée en production est prévue pour 2028 et durerait 25 ans. 
  • En Alsace, l’entreprise minière française Eramet porte un projet d’exploitation du lithium contenue dans les eaux géothermales (4). L’usine a débuté sa production en 2024 et œuvre à augmenter ses capacités. L’objectif est de 10 000 tonnes annuelles dès 2030, soit assez pour 250 000 véhicules par an. 

Mais le lithium ne sert pas seulement aux véhicules électriques. Même en exploitant notre potentiel minier, il se peut que l’on ait encore besoin d’en importer. L’ouverture de mines françaises n’amènera pas son indépendance si les usages n’évoluent pas.  

D’autant plus que le raffinage du lithium est aussi indispensable et largement contrôlé par la Chine. En effet, exploiter le potentiel minier sans capacités de transformation du minerai ne permet pas à s’affranchir des chaines d’approvisionnement internationales..

La Bretagne cacherait un précieux potentiel minier 

Plusieurs projets d’exploration en Bretagne sont envisagés par une entreprise Canadienne, Aurania Ressources, et l’État français, qui souhaite un nouvel inventaire des ressources notamment du potentiel minier du sous-sol français.

En janvier 2024, la société Breizh Ressources a fait la demande d’un permis exclusif de recherches minière (PERM), dans le Pays-de-Lorient. L’or en est la cible principale, bien qu’une quarantaine d’autres métaux soient aussi recherchés.

C’est une société dite « junior » car spécialisée dans l’exploration, pour revendre ses trouvailles à une société « senior » qui exploiterait les éventuels gisements. 

Les élus locaux se sont majoritairement opposés à l’attribution de ces permis, mais la décision finale appartient seulement à l’État, à travers le ministère de l’Économie.

Une question sur le sujet a été posée ce 4 mars au ministère de l’industrie et de l’énergie (5). Notamment, on interroge la nature du potentiel minier qui motive ces recherches : est-ce l’or précieux ou les métaux stratégiques ? Le gouvernement a rappelé qu’une consultation publique sera mise en place et que la décision de l’État n’est pas encore prise sur l’attribution du permis de recherche. 

ADIMAS | potentiel minier en Bretagne dans la région Morbihan

La Bretagne a été une région au potentiel minier important lors de l’antiquité, comme décri dans « A la recherche de l’or en Bretagne ». 

Les noms des différentes demandes d’exploration minières faites en 2023 sont des références antiques : Épona, Bellenos et Taranis sont des dieux gaulois. 

Aurania Ressources a également créé Corsica Ressources, pour l’exploration du potentiel minier en Corse, avec le nickel pour principale cible. 

Les métaux de la transition énergétique 

La transition énergétique demandera des quantités croissantes de métaux. Les trois premiers sont le fer, l’aluminium et le cuivre. Mais bien qu’en quantités moindres, nombre d’autres métaux sont critiques. 

Le cuivre est le métal le plus important de la transition énergétique, puisqu’il est indispensable à tout projet d’électrification.  

Mais la France ne dispose d’aucun gisement viable, en dehors du potentiel des mine urbaines, lui exploitable grâce au recyclage. 

Le potentiel minier d’un seul pays ne peut plus le rendre auto-suffisant et la France n’est pas une exception. 

Le cas de l’or 

En France métropolitaine, la dernière mine d’or était la mine de Salsigne, ouverte de 1873 à 2004. Les effets de ses pollutions touchent encore les habitants des alentours.

Le cours de l’or continu de battre des records, ce qui augmente encore l’intérêt pour d’éventuels potentiels miniers en or. Mais c’est son caractère précieux plutôt que son utilité matérielle qui l’explique. En effet, les applications industrielles restent une modeste part de son usage, comparé à la bijouterie et l’investissement.

Pour cette raison, l’or n’est pas listé parmi les matériaux critiques par l’Union Européenne. En même temps, l’administration Trump inclut une mine d’or dans ses nouveaux projets de production (6).

Bien que les opérations minières aient un intérêt stratégique, c’est la viabilité économique qui est le facteur le plus important de leur mise en opération. C’est d’autant plus le cas pour l’or : une nouvelle mine a principalement un intérêt financier plutôt que stratégique, bien que l’on puisse considérer la réserve de valeur de l’or soit elle-même stratégique.

ADIMAS | Graphique de l'évolution du cours de l'or

Les prévisions sur l’extraction des métaux montrent les limites du concept de transition énergétique 

Les métaux prennent une place similaire aux énergies fossiles, puisqu’ils sont indispensables à la production et à l’exploitation d’énergie. Il est prévu que la demande continue de croître.

Si les métaux servent aux technologies bas-carbone, ils pollueront toujours plus que si l’on se passait d’un usage supplémentaire. Attention donc à l’effet rebond : remplacer les énergies fossiles par des alternatives bas-carbone reste polluant, surtout si elles favorisent encore l’augmentation des consommations. 

En cherchant à maintenir la même intensité énergétique dans nos sociétés, nous poussons l’extractivisme de plus en plus loin, sans remettre en question les modèles de production et de consommation actuels. 

La transition énergétique telle qu’elle est décrite sous-entend que l’on puisse poursuivre la croissance économique tout en diminuant suffisamment nos impacts pour en plus pâtir des changements imposés à l’environnement. C’est-à-dire en effaçant les inconvénients des énergies fossiles en conservant leurs avantages.

Là où on peut voir une opportunité de se concentrer sur la baisse de l’intensité matérielle, du consumérisme, de l’obsolescence programmée… Il est aussi possible de mettre en avant la transition écologique comme la promesse de ne pas avoir à subir les conséquences d’une consommation toujours plus intensive. 

À elle seule, elle ne remet pas en question nos systèmes et habitudes de consommation. Ces derniers nous poussent à exploiter tout potentiel minier qui soit économiquement viable, avec le profit comme seul facteur de décision.

Pour ou contre de nouvelles mines en France ? 

 Si la question se pose, c’est qu’il est estimé que l’installation de mine peut être un net positif pour le pays.

Les avantages et inconvénients de l’ouverture de nouvelles mines sont nombreux et complexes, mais nous pouvons tenter d’en établir une liste simple : 

Baisser la dépendance aux importations 

Le contrôle des chaines d’approvisionnement est crucial pour maintenir un poids sur la scène géopolitique internationale. Identifier et exploiter son propre potentiel minier est un levier important. 

Sécuriser les approvisionnements est bénéfiques pour la stabilité économique, notamment les industriels.

En important moins, on évite de payer des exploitants qui ne respectent pas les conditions de travail, de sureté et de respect de l’environnement qui sont établies en France.

Bénéfices économiques 

Améliore la balance économique du pays en réduisant la dépendance aux importations. 

Participe à la réindustrialisation du pays en redéveloppant une filière et y employant de nouveaux actifs compétents. 

Augmente le nombre d’emplois locaux, à plusieurs degrés de formation, ce qui développe l’économie locale.

Pollution et impacts environnementaux locaux

Une mine consomme énormément d’eau et d’énergie. Elle modifie durablement le paysage de la zone et représente un risque de pollution des environs, notamment par les stériles miniers.

Les normes environnementales françaises sont plus élevées que dans nombre de pays qui exploitent des mines.

Cela dit, même des conditions strictes de sureté, de protection de l’environnement et des travaux de réhabilitation ne réduisent pas le risque à zéro. Une mine implique toujours une pollution locale et une modification irréversible de la zone où on l’installe.

Rappel : les émissions de gaz à effet de serre sont des pollutions globales, qui se dispersent dans l’atmosphère. Si l’on ne creuse pas de mine en France mais qu’il s’en creuse ailleurs sur Terre, nous sommes tout de même concernés par les émissions de ces mines.

Impacts sur la structure sociale locale 

Historiquement, les mines ont eu de forts impacts sur le tissu sociale là où elles sont installées.

Une mine promet d’attirer de nombreux emplois, à divers niveaux de qualification. L’arrivée de nouveaux habitants et de leurs familles peut revitaliser les environs, ce qui peut attirer des commerces et profiter aux services publics.

En raison de la pollution et des changements irréversibles de paysages liés aux mines, les oppositions à leur installation proviennent principalement des populations locales, qui sont les principales affectées. Le syndrome NIMBY (not in my backyard) montre qu’un projet est toujours plus facilement approuvé s’il est à distance des lieux de résidence.

Cela risque aussi de modifier le train de vie des locaux, de fermer l’accès à certaines zones. De plus, toute mine finit par fermer, ce qui causera à l’avenir un autre chamboulement.

Conclusion

Après la fermeture de la majorité de ses mines, la France s’efforce désormais à refaire valoir son potentiel minier. Elles ont notamment un rôle à jouer dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Mais elles impliquent de forts impacts environnementaux, même avec des normes plus exigeantes qu’ailleurs.

Les projets miniers doivent satisfaire des attentes financières et environnementales, mais il n’existe pas de compromis parfait. En même temps, refuser la production domestique en acceptant les importations reviendrait à accepter de déléguer tous les impacts aux populations des pays qui cherchent à développer leurs industries.

Dans ce contexte, le recyclage, est le meilleur complément à la production minière, car il forme de nouveaux approvisionnements stratégiques, à faibles impacts environnementaux. Il s’agit de la meilleure fin de vie à offrir aux matériaux critiques, et particulièrement aux métaux, qui sont recyclables à l’infini. Dans ce contexte où les métaux précieux sont de plus en plus rares et stratégiques, ADIMAS offre une solution efficace pour transformer les déchets de production en ressources valorisées.

ADIMAS | Recyclage des métaux précieux

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